Auberge du Dimanche

Nous sommes arrivés dans des circonstances terribles : la veille (1er samedi de juillet), une partie de la route vers le parc s’est effondrée et plusieurs personnes portées disparues sont toujours recherchées. Nous arrivons donc (très déconnectés comme d’habitude pendant nos vacances) dans une ambiance apocalyptique, stoppés par un barrage de policiers, de pompiers, de sauveteurs mais aussi de journalistes : la route s’est effondrée un peu plus loin et la recherche des disparus est en cours (l’hélicoptère tournoie pas loin, se posant et décollant devant nos fenêtres). Bref, le personnel et les clients ont été évacués dans l’urgence ; nous rentrons (c’est un auberge sans contact) dans un bâtiment où il n’y a plus personne, pas un bruit … un peu fantôme. Notre chambre est à l’abandon : les lits ne sont pas changés, le ménage pas fait bien sûr… À l’aide de la patronne jointe par téléphone, et avec une arrivée tardive qui ne nous permet pas d’aller ailleurs, guidés de cette façon, nous allons trouver le linge pour faire les chambre, regarder ce qu’il reste pour le petit-déjeuner (et même le dîner s’il le faut avec invitation de la gérante mais ouf ! Nous arrivons à temps pour acheter quelques plats à réchauffer chez le dépanneur juste à côté). Bien sûr, nous rêvions juste d’une douche et d’une bonne nuitée avant la randonnée du lendemain mais la nature (contrariée peut-être ?) en a décidé autrement. Nous serons rejoints par les sauveteurs bénévoles et passerons quelques temps à nous demander si l’électricité allait revenir (pour réchauffer notre repas, mais aussi pour recharger nos téléphones et batteries, … et faire, toujours avec l’autorisation de la gérante, nos lessives. L’endroit est beau même si nous en avons peu profité ; honnêtement, nous n’avons pas trouvé notre bonheur au petit-déjeuner : les frigos et placards étaient pleins mais ce n’est pas vraiment ce que nous mangeons et nous n’avions pas envie de cuisiner. Les règles semblent claires mais restrictives : par personne = 2 œufs, 3 tranches de pain à griller, café à volonté ; il y avait bien d’autres choses mais le cœur n’y était pas. RDV manqué pour cette partie de Québec.